23 juillet 2024

Le nouvel alphabet

Nous avons connu il y quelques années l’arrivée de l’écriture « inclusive », et de son « point - milieu » qui, selon le Manuel d’écriture inclusive (www.motscles.net),« permet d’affirmer  sa fonction singulière d’un point  de vue sémiotique et par là d’investir « frontalement » l’enjeu discursif et social de l’égalité femmes / hommes. » Nous voila rassurés. Espérons que cette écriture permettra aux écoliers de la République de faire moins de fautes d’orthographe…

Voici maintenant le nouvel alphabet, beaucoup plus simple que l’ancien (le chiffre français de vingt six caractères pouvait paraître un peu élevé pour énoncer une pensée importante). Il ne contient plus que quatre lettres : LGBT pour lesbienne, gay, bisexuel, transgenre. C’est effectivement beaucoup plus simple pour évoquer une question dont il n’est pas certain qu’elle intéresse la majorité de la population.

Mais des réformistes encore plus avancés ont rapidement crée le LGBTQIA+, ajoutant le Q pour « questionnement », le I pour « intersexe » et le A pour « asexué ». Le signe + étant là pour nous dire que l’on avait peut-être pas encore fait le tour complet du problème et que si certains philosophes de comptoir avait une idée intéressante, ils pouvaient toujours en faire part dans un journal du soir.

Existerait-il des réfractaires à l’apprentissage des nouvelles normes? Les scientifiques, les mal-pensants et autres pas-pensants-du-tout  se contenteront de deux lettres X et Y qui désignent les chromosomes sexuels. Finalement deux lettres peuvent paraître largement suffisantes pour déterminer le sexe d’un individu. Mais cela ne représente que la réalité biologique. Mais faisons fi de ces mauvais esprits qui n’ont pas réfléchi aux vraies questions...